Le modèle de la Roue de Hudson permet de comprendre la manière dont nous vivons les différentes phases de transition de nos vies, en utilisant la métaphore des saisons. Pourquoi avons-nous besoin d’ajouter de nouveaux ingrédients ? Et pourquoi il arrive que nous ayons besoin de « tout changer » ?
Notre vie n’est jamais linéaire, nous vivons par cycles, avec des phases très actives, remplies d’énergie, des phases plus calmes et plus sereines, des phases plus tristounettes, sans savoir pourquoi, et des phases de très basse énergie, un peu dépressive.
Frédéric Hudson était journaliste, coach, professeur à l’université de Columbia, philosophe, pédagogue et écrivain. Il a modélisé cette succession de phases sous le nom de Roue de Hudson. Ce modèle propose une théorie du changement et des transitions de vie.
La métaphore des saisons
Dans la nature chaque saison joue son rôle, et propose des choses plaisantes : odeurs du printemps, chaleur de l’été, couleurs de l’automne, calme de l’hiver, et d’autres choses moins plaisantes : sécheresse de l’été, rudesse de l’hiver, inondation du printemps, chutes des feuilles de l’automne.
Néanmoins, cela reste la combinaison des 4 saisons qui fait la richesse de la nature. Les saisons sont interconnectées les unes aux autres, et l’une ne peut exister sans les autres.
Notre vie peut être comparée aux cycles des saisons.
La roue de Hudson
Hudson représente 2 axes perpendiculaires : notre quantité d’énergie disponible, et la qualité de cette énergie (positive ou négative). Il en découle 4 cadrans, pour les 4 phases de vie.
L’enchaînement de ces 4 phases n’est pas toujours linéaire. Il peut y avoir des aller-retours entre les phases.
Pour chaque saison, il existe des phases plateaux, même l’hiver et le printemps.
Nous ne sommes pas obligés d’entrer en phase hivernale, vers une transition de vie. En fait il existe deux types de changements.
Changements de type I
Ceux sont des mini-transitions. Notre vie manque de saveur, est tristounette même si tout va bien. Il est alors nécessaire de faire quelques ajustements :
- Modifier son temps de travail,
- Son périmètre de responsabilité,
- Enrichir sa vie personnelle d’une nouvelle activité,
Ces ajustements nous mettent dans une nouvelle énergie créatrive. Nous retournons à l’été.
Nous passons généralement la majeure partie de notre vie à naviguer entre l’été et l’automne, sachant que les durées des phases sont très variables selon les personnes et les périodes.
Cependant plus nous avançons en âge, plus la durée de ces phases diminue.
Pour certaines personnes, les ajustements permettant de repartir vers l’été deviennent de plus en plus difficiles à identifier et à mettre en place.
Jusqu’à basculer dans l’hiver, pour un changement de type II.
Changement de type II ou Transition de vie
Un changement de type II est plus fondamental, et entraîne en général un changement identitaire, avec une remise en question de ses valeurs, ses croyances. C’est le moment où l’on revisite sa mission de vie.
L’hiver
L’hiver n’est pas une période agréable mais il est indispensable pour engendrer un renouveau.
C’est un temps de pause qui permet de réfléchir, d’identifier ce qu’il faut changer, un temps pour se ressourcer et se retrouver pleinement. Une hibernation avant la renaissance, dans laquelle même si cela ne se voit pas, il se passe beaucoup de choses. Cela va jusqu’à une réflexion existentielle, qui peut être douloureuse, avec le sentiment d’être passé à côté de sa vie.
Notre énergie est basse et négative. Nous nous retirons du monde. Nous pouvons plonger en dépressions, ou burn-out.
Si elle est bien gérée, cette phase hivernale amène à faire des choix non faits dans le passé pour nourrir son besoin d’exaltation et de plaisir. Progressivement le brouillard se lève.
Nous mettons de nouveaux ingrédients dans notre vie. Nous entrons dans le printemps
Le printemps
Au printemps, nous avons retrouvé le chemin de ce qui fait sens dans notre vie.
Nous préparons, expérimentons.
L’énergie est encore basse mais positive, un vent d’air frais souffle à nouveau. L’action fait progressivement monter notre niveau d’énergie. Nous reprenons espoir.
Nous avons opéré un changement de personnalité, comme si nous mettions enfin des chaussures à notre taille.
L’été n’est pas encore là, mais l’hiver n’est plus et nous sommes dans une dynamique de renouveau positif.
Vous l’aurez compris, c’est là que nous décidons des changements radicaux dans nos vies. Ce peut être sur le plan personnel (séparation par exemple) ou professionnel, avec un changement de métier, de statut.
Mieux vivre ces périodes
Même si l’hiver est nécessaire pour le renouveau, il faut rester vigilent de ne pas y rester trop longtemps, au risque de rester en dépression.
En premier lieu il faut identifier clairement la phase dans laquelle on se trouve. Suis-je en automne avec possibilité d’ajuster quelques points pour retourner en été ? Où suis-je réellement en hiver ?
Si oui, je conseille vivement de se faire accompagner durant ces périodes de profonde remise en cause. Cela permet de :
- « Dés-amalgamer » toutes ces interrogations et sentiments qui se bousculent en nous et normaliser la situation.
- Lâcher la pression et les doutes
- Profiter d’un regard bienveillant et potentialisant
- Faire le plus doucement possible les deuils du passé
- Analyser ses besoins réels
- Identifier les pistes à explorer pour aller vers le printemps
C’est ce que je propose régulièrement durant les coaching de transition.
La Covid 19 a semble-t-il plongé beaucoup de personnes dans l’hiver, avec des réflexions profondes sur leurs façons de vivre. Certaines sont déjà au printemps, parties vivre à la campagne en changeant de vie, de métier.
Mais toutes ne sont pas encore sorties de l’hiver. Cela contribue certainement au mal être des salariés qui augmente depuis septembre.
Pensez au coaching pour vous aider à traverser ces transitions de vie.
Merci, vous m’avez permis de vérifier que la roue de la vie de Hudson, qui est américain, a pour origine la roue médecine des nations autochtones, les amérindiens !
C’est un sujet passionnant sur lequel j’ai le « flow » ! Woaouwww ! De quatre quadrants, la roue passe à huit chez Hudson, et à seize aujourd’hui chez les plus grands coachs de vie de la Silicon Valley !!
Bonjour, merci pour votre commentaire qui me fait découvrir la roue médecine des Amérindiens.